UN REPAS DE PRINTEMPS

Ce printemps naissant avec un si grand retard me met le cœur à la fête. Je regarde mon gazon verdissant ; les arbres à peine éveillés mais déjà en bourgeons ; les boutons de fleurs qui croissent joyeusement et les oiseaux…

Dans ma haie de cèdres, un rouge-gorge a fait le logis de sa nichée tandis que les autres volatiles, attirés par ses préparations, l’envient peut-être mais me font le bonheur de tacher le ciel de mille couleurs.

Le paysage est si parfait que mon enthousiasme déborde. J’aurais envie de vous inviter tous à ma table, elle est gigantesque!

Sous le chaud soleil, nous aurions de nombreuses jarres pleines d’eau et d’énormes cruches d’un vin capiteux.

Le petit garçon pauvre que je vois quotidiennement gagner sa vie en vendant des pains d’orge, pourrait venir remplir les plats de son produit et se sentir enfin bienvenu.

De petits poissons qu’il apporterait seraient installés dans de grandes assiettes de service tandis que les gros seraient offerts entiers dans des paniers prévus à cet effet. Ces derniers seraient débordants, je souhaite tellement un repas réussi!

Qui que vous soyez, vous serez tous bienvenus à ma table; vous mangerez et boirez à ma table familiale, elle est ma plus grande richesse voilà pourquoi je veux tellement vous la partager et vous y offrir un pain de vie!

J’imagine vous accueillir alors que vous revenez d’un long, très long voyage, le pain que je vous offrirais pourrait vous faire oublier les instants difficiles où vous étiez un étranger.

Je vous servirais avec joie, avec déférence, vous apportant un flacon de parfum pour rafraichir vos pieds, un peu d’eau pour désaltérer vos lèvres, et des baisers de bienvenue pour que vous sachiez à jamais combien vous êtes estimé…

Je m’assoirais à côté de vous, je vous le promets, auparavant n’ai-je pas accepté plus d’une fois l’invitation de manger avec des collecteurs d’impôts ?

Je vous aime comme vous êtes, ne vous laissez pas dire autre chose…

Jésus de Nazareth

UN PASTO DI PRIMAVERA

Questa primavera che nasce con così grande ritardo mi mette il cuore in festa. Guardo l’erba che diventa verde; gli alberi appena risvegliati ma già ricchi di gemme; i boccioli dei fiori che crescono gioiosamente e gli uccelli …

Nel mio filare di cedri un pettirosso ha fatto la casa della sua nidiata mentre gli altri volatili, attirati dalle sue preparazioni, forse l’invidiano, ma mi danno il piacere di macchiare il cielo di mille colori.

Il paesaggio è così perfetto che il mio entusiasmo trabocca. Avrei voglia d’invitarvi tutti alla mia tavola, essa è gigantesca!

Sotto il sole caldo avremmo parecchie giare piene d’acqua ed enormi orci di un vino inebriante.

Il ragazzino povero che vedo ogni giorno guadagnarsi la vita vendendo pani d’orzo potrebbe venire a riempire i piatti del suo prodotto e sentirsi finalmente bene accolto.

Ci sarebbero pesciolini in enormi vassoi, mentre quelli più grandi sarebbero offerti interi in cesti previsti allo scopo. Questi ultimi sarebbero strapieni, mi auguro talmente un pasto ben riuscito!

Chiunque voi siate, sarete i benvenuti alla mia tavola; mangerete e berrete alla mia tavola familiare, essa è la mia più grande ricchezza, ecco perché voglio talmente condividerla con voi e offrirvi un pane di vita!

Immagino di accogliervi al ritorno da un vostro lungo, lunghissimo viaggio; il pane che vi offrirò potrebbe farvi dimenticare i momenti difficili in cui eravate degli stranieri.

Vi servirei con gioia, con rispetto, portando un flacone di profumo per rinfrescarvi i piedi, un po’ d’acqua per dissetarvi, e dei baci di benvenuto perché sappiate per sempre quanto siete stimati …

Mi siederei accanto a voi, ve lo prometto; in passato non ho già accettato più di una volta di mangiare con degli esattori d’imposte?

Vi amo così come siete, non lasciatevi dire niente di diverso …

Gesù di Nazaret