
FEMME

Femme palestinienne, femme palestinienne,
Tu es de celles qui se lèvent, et combattent sans relâche
Qu’importe si tu meurs, une autre te continuera
Les larmes sur ton visage se transmettront
Jusqu’à la liberté de ton peuple.
Femme palestinienne, femme palestinienne
Ton cœur est dans tes yeux, brisé, il brille autant
Et je le reconnais dans son cri m’atteignant en silence
Vois, je te tends la main, tu n’es jamais trop loin.
De ton pays profané, accueille ma compassion.
Femme palestinienne, femme palestinienne
La guerre vit dans ton corps, elle sévit et te profane
Champ de bataille, où la violence s’installe
Et se propage, comme à toutes tes compagnes
De souche, en générations, mutilées, désacralisées
Femme palestinienne, femme palestinienne
Nation déshumanisée, luttant pour les siens, les siennes,
Militant depuis des siècles contre ces cycles d’êtres t’analysant
Sans te prendre au sérieux, ton voile de désespoir
Dissimule plus que tes cheveux, et donne le droit de te méconnaitre
Et d’oublier ta force! Femme syrienne, ton courage se répand dans le monde
Parfois, tu deviens même canadienne, la souffrance s’accolant à toi
Dans une symbiose avec la nation que tu portes à bout de bras,
À bout de petites filles, à bout de femmes, de vieilles dames.
Pourquoi, pourquoi la solidarité ne se fait-elle pas un nid
En ce monde? Pourquoi, pourquoi la sororité ne vient-elle pas à bout
De l’âme qui se fait violence et se répand soudain autour d’elle
À bout de vie, à bout de souffle, à bout d’espoir, femme de Somalie?
Pourquoi ta couleur n’invite-elle pas les autres à s’étaler dans le monde
Jusqu’à ce que toutes, nous devenions dorées sur toute la surface de la terre
Ta nuance et la mienne s’enrichissant jusqu’à s’éclater d’une satisfaction
Impliquée de l’autre jusqu’à l’ultime! Ma sœur, collaborons…
Femme ukrainienne, femme ukrainienne, le bâtiment où tu vivais
N’existe plus. Entre deux existences, un marathon se dessine à chaque aurore
Pour un avenir incertain dans un nouveau pays… inconnu.
Femme, femme du Congo, survivante de violences domestiques
Dans un des pays les plus pauvres du monde, sachant que ta voisine
Est morte dans tes bras, comment trouves-tu le courage
De continuer alors que mon collègue ton frère, a été assassiné
Alors qu’il voulait soutenir celles que l’on avait mutilées.
Femmes, femmes, levez-vous, levons-nous, que la paix nous porte,
Au nom de celles qui sont tombées avant nous
Dans ces siècles de non approbation, de rage pour notre sexe
Soyons celles que nous acceptons de devenir en vérité
Celles qui nous permettent de nous tenir bien droites
Femmes, femmes de partout, vous êtes rayonnantes par votre vie
Votre force est en nous toutes, votre richesse dans votre ventre
Levez la tête, regardez plus que votre propre quotidien
Ne vous détournez pas, voyez la souffrance de vos sœurs
Voyez la détresse. Sur tout rapport nous pouvons la surmonter.
Femme palestinienne, femme palestinienne
Nation déshumanisée, luttant pour les siens, les siennes,
La solidarité te grandira et nous avancerons ensemble
Pour que demain te soit lumière force et douceur
Écoute, de partout elles disent : Je suis avec toi.
– Rita Amabili –