
Ma sœur Anne
Vois-tu le blé courber la tête
Sous cent mille vents de tempête
Il sait le soleil du matin
Accroche-toi, je tends les mains
Reprends ton souffle, ferme les yeux
Aujourd’hui Anne je me lève
Je ne peux rapiécer ton rêve
Mais espérer que tu sois mieux
Il a coulé torrent de larmes
Qu’à elles seules, elles forment les armes
Si je me tiens à ton côté
Nous serons deux et puis cité
Vois-tu le blé courber la tête
Que ton cri se fasse tempête
J’unirai ma voix à ta plainte
Et la terre en sera empreinte
Elle tournera bien sans violence
Toi redressée, femme d’espérance
Sûre de chacun de tes demains
Accroche-toi, je tends les mains
Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien
De ce que tu portes de vie
De ce que tu bâtis de bien
Quand ton soleil cache ta nuit