MA MÈRE, MA FILLE À NOËL!
Elles se tiennent sur le seuil face au grand arbre de Noël
L’une à l’autre accrochée entre vie et sommeil
Dans les yeux de l’aînée passent les doux souvenirs maternels
Mêlés et un peu flous… toujours plein de soleil…
Les bras de ma fille retiennent sa grand-mère
Tandis que sa mémoire se répète tous les chants
Que la voix hésitante redisait naguère
Quand sa main retenait les petits pas de l’enfant
L’adolescente connaît bien les Noëls d’antan
Le partage et l’accueil de ma propre grand-mère
Elle sait que ses racines plus fortes que le temps
Prennent source dans la foi, dans le verbe fait chair
Elle sait que la vieille dame et son cœur si grand
Aimait tisser sans cesse les liens de famille
Et les petits santons qui sous le sapin brillent
Lui redisent les Noëls avec ses grands-parents
Ma fille construira à partir des hier
Sur le roc d’une foi, le Verbe s’est fait chair
Les futurs qui sauront de ma propre mère
Ce qu’il fallait d’amour à Jésus sur terre
Quand demain bousculera son petit univers
Que la souffrance et le froid obscurciront l’hiver
Je sais que mon enfant et son amour immense
Construiront ses Noëls à force d’espérance
Ils comprendront tous ceux qui se sentent oubliés
Le message d’amour par ma mère est passé
Jésus de Nazareth qui tremble de froid
Ressemblera toujours au plus pauvre des rois
Ma fille construira à partir des hier
Sur le roc d’une foi : le verbe s’est fait chair
Si la fête prend un sens même après deux mille ans
C’est qu’une chaîne d’amour grandit avec le temps
Elles se tiennent sur le seuil face au grand arbre de Noël
L’une à l’autre accrochée entre vie et sommeil
Dans les yeux de l’aînée passent les doux souvenirs maternels
Jésus se tient au cœur de la jeune, de la vieille…