LE FAMEUX VENDREDI

Il a toujours été important dans ma vie ce Vendredi où nous commémorons la mort d’un Nazaréen remarquable porteur d’un message de paix.

Je te rencontre à chaque jour, tu meurs dans cet enfant battu par ses parents, dans celui abusé, violé. Tu décèdes dans l’être que l’on a voulu, commandé dans un ventre étranger, et abandonné ensuite comme un objet de catalogue qui n’a plus la même valeur lorsqu’on le reçoit. Tu cesses de vivre lorsque le chef de ta famille te secoue quelques jours après ta naissance, étouffant le bourgeon de vie en toi. Tu expires avec ton peuple lorsque quelque puissant décide d’affamer ta population afin de gagner l’avantage d’un pouvoir qui ne sert qu’à harasser les autres. Tu es emporté par les fléaux d’une terre dont on a gaspillé la richesse sans penser aux générations futures. Tu es tué par des mines antipersonnel installées par de jeunes soldats croyant défendre la liberté en faisant éclater ton corps en mille morceaux. Tu trépasses lorsque tu es blessé par un fou dirigeant un pays qu’il détruit à petit feu. Tu disparais dans une foule affolée, déplacée encore et encore ; tu n’entends plus jamais prononcer ton nom. Tu péris torturé, supplicié, vidé de ton sang pour une cause qui n’a de sens pour personne mis à part les insensés. Tu rends l’âme, crucifié sur le bois d’une croix humaine.

Tu redonnes ton dernier souffle mille fois avant l’aurore.

« Je » porte la responsabilité de la destruction sur la planète.

Puis, il y a un Passage[1]…

« Je » porte la responsabilité de la vie sur la planète.

A l’humanité entière, Tu insuffles la force de ton souffle.

L’enfant écrasé est remis debout ; face à l’exclusion, la nation humaine retrouve sa dignité.

Par Toi, je prends la couleur de mon espérance.

La résurrection, comme une compréhension de la vie traversant l’histoire humaine et unissant notre engagement commun pour un monde meilleur.[2]

Devant le pouvoir politique, économique, religieux, pouvoirs de mort; la résurrection comme réplique de Dieu.

Je confesse Jésus Christ comme Seigneur, Fils de Dieu, à la fois pleinement humain et image de Dieu.[3]

IL FAMOSO VENERDI’

È sempre stato importante nella mia vita quel venerdì in cui commemoriamo la morte di un Nazzareno particolare portatore di un messaggio di pace.

T’incontro ogni giorno, tu muori in quel bambino picchiato dai suoi genitori, in quello sfruttato, violentato. Muori nell’essere che si è voluto, ordinato, in un ventre estraneo, e poi abbandonato come un oggetto del catalogo che non ha più lo stesso valore quando lo si riceve. Cessi di vivere quando il capo della tua famiglia ti sballotta qualche giorno dopo la tua nascita soffocando l’inizio della vita in te. Espiri con il tuo popolo quando qualche potente decide di affamare la tua popolazione per ottenere il vantaggio di un potere che non serve che a sfiancare gli altri. Sei travolto dalle catastrofi di una terra di cui si è sprecata la ricchezza senza pensare alle generazioni future. Sei ucciso da mine antipersona istallate da giovani soldati che credono di difendere la libertà facendo esplodere il tuo corpo in mille pezzi. Muori quando sei ferito da un folle che dirige un paese che distrugge a fuoco lento. Sparisci in una folla sconvolta, continuamente trasferita ; non senti mai più pronunciare il tuo nome. Perisci torurato, suppliziato, dissanguato per una causa che non significa niente se non per gli insensati. Esali l’ultimo respiro, crocifisso sul legno di una croce umana.

Esali l’ultimo respiro mille volte prima dell’alba.

« Io » porto la responsabilità della distruzione sul pianeta.

Poi, c’è un Passaggio ¹…

« Io » porto la responsabilità della vita sul pianeta.

All’ umanità intera Tu infondi la forza del tuo respiro.

Il bambino schiacciato è rimesso in piedi ; di fronte all’esclusione, la nazione umana ritrova la propria dignità.

Attraverso Te, prendo il colore della mia speranza.

La risurrezione come comprensione della vita che attraversa la storia umana e unisce il nostro comune impegno per un mondo migliore.²

Davanti al potere politico, economico, religioso, al potere della morte ; la risurrezione come risposta di Dio.

Confesso Gesù Cristo come Signore, Figlio di Dio, nello stesso tempo pienamente umano e immagine di Dio. ³

[1] La signification du mot Pâques est « passage »

[2] Idées tirées de MYRE, André, Pour l’avenir du monde, La résurrection revisitée, Fides, 2007, 261 pages.

[3] Église Unie, profession de foi.