
LORSQUE LA SYRIE SE NOMME FAISALl / QUANDO LA SIRIA SI CHIAMA FAISAL
Lorsque la Syrie se nomme Faisal.
On parle beaucoup de la Syrie dernièrement, les mots exactions, tortures et conflits se retrouvent à profusion dans les articles, les reportages télévisés, les témoignages.
L’espace de mon blogue, je nous invite, à choisir un visage à poser sur ce sujet difficile. Oh, nous pourrions en adopter plusieurs, mais favorisons celui de Faisal, une physionomie que l’on rencontre à Montréal et qui ressemble à s’y méprendre à tous les autres trentenaires du Québec…
J’ai entendu d’abord sa voix puisque je l’ai rejoint un jour pour qu’il me parle de son école. Une institution particulière qui réunit des enfants déplacés par la guerre[1], pour tenter de leur donner un quotidien normal mêlant instruction et paix ; résilience et quotidien. Faisal fait à la fois partie du Conseil d’administration de l’école Al-Salam et s’occupe des relations extérieures de l’établissement. Également Directeur du Conseil Syro-Canadien de Montréal, il demeure un activiste de premier rang. On le voit à la télévision, l’entend à la radio, il témoigne chaque fois qu’il le peut, est invité à la Commission des affaires étrangères et du développement international, milite, écrit, s’implique pour faire connaitre les nombreuses violations des droits humains et les conditions atroces des réfugiés syriens.
Dès son jeune âge, il se sent poussé à défendre l’autre- oppressé. Il devient militant pour s’opposer aux dictatures qui assujettissent. La première, l’autocratie religieuse, qu’il ressent dans tous les pays arabes ; la seconde faite de ce qu’il nomme le fascisme militaire, lui fait éprouver quelque chose de grandement anormal.
Ayant la chance d’être à Paris dès ses dix-sept ans, il compare l’existence des habitants de son pays à celle que vivent les Parisiens ou d’autres habitants de pays libres. Il a compris bien avant qu’une société ne peut progresser que par sa propre liberté.
Il vit les premières manifestations de la Tunisie comme une révélation, un souffle inédit. Il se sent tellement bouleversé qu’il a l’impression d’expérimenter une nouvelle naissance…
Comment pourrais-je ne pas me lever pour mon peuple ? se demande-t-il.
Ce 15 mars 2011 marque le début du soulèvement, aux yeux de Faisal tout devient possible !
Il n’a pas prévu le désastre, la durée, la souffrance d’un peuple qui ne demande qu’à vivre. Il n’a pas prévu les enfants, torturés, emprisonnés, dépouillés d’une enfance à laquelle ils auraient eu droit si l’affranchissement avait pu être annihilé afin de conjuguer au seul temps de la liberté…
Quatre années ont passées.
On parle beaucoup de la Syrie dernièrement, mais peut-être pas assez ; il faudrait demander à Faisal ce qu’il en pense !
LA GUERRE
Il marche depuis tellement d’heures
Le soleil, le sable brûlent sa peau
Il rêve d’un monde où une paix majeure
Terminerait enfin le terrible fléau
Sur le sol, une pression inconnue
A creusé d’un seul coup un long sillon
Tout autour, elle n’est pas entendue
Est-elle déjà un prélude au pardon?
Son arme ne pèse plus aussi lourd qu’avant
De son bras, il est le prolongement
Il a craché, hurlé et même tué
Peut-être? Nul ne sait rien de la mêlée.
Elle voulait tant retrouver sa mère
Sur le chemin qu’elle connaissait naguère
Comme une route pour courir, danser,
Elle savait bien pourtant que tout est changé…
« Si je reviens, a-t-il écrit hier,
Si je retourne au milieu de mes pairs
Je vous promets que je tiendrai vos mains
Pour la prière, pour partager mon pain… »
La voilà étendue immobile
Et son sang a creusé le long sillon
Elle a bien peu connu le monde hostile
Avant qu’elle ne soit un prélude au pardon.
Il a freiné bien avant de comprendre
Qu’il s’arrêtait au pied d’une source flétrie
Au pays où guettait plus d’un ennemi,
Elle était la facette blessée et tendre.
Il s’est penché et l’a prise dans ses bras
Petite fille portée par un soldat
Comme un trophée de paix et d’espérance
La guerre perdait : l’amour tentait sa chance!
Quando la Siria si chiama Faisal
Ultimamente si parla molto della Siria, le parole estorsioni, torture e conflitti si trovano a profusione negli articoli, nei servizi televisivi, nelle testimonianze.
Lo spazio del mio blog vi invito a scegliere un volto da mettere su questo argomento difficile. Oh, potremmo sceglierne parecchi, ma scegliamo quello di Faisal, un viso che s’incontra a Montreal e che somiglia come una goccia d’acqua a tutti gli altri trentenni del Québec …
Ho sentito la sua voce perché l’ho incontrato un giorno affinché mi parlasse della sua scuola, un’istituzione particolare che riunisce ragazzi sfollati a causa della guerra, per cercare di dar loro una vita normale mettendo insieme istruzione e pace, resilienza e vita quotidiana. Faisal fa parte del Consiglio di amministrazione della scuola Al-Salam e si occupa anche dei rapporti dell’istituzione con l’esterno. Essendo anche direttore del Consiglio Siro-Canadese di Montreal, è un attivista di prim’ordine. Lo si vede alla televisione, lo si sente alla radio, fornisce testimonianze ogni volta che può, è invitato alla Commissione degli affari esteri e dello sviluppo internazionale, milita, scrive, si dà da fare per far sapere le numerose violazioni dei diritti umani e le atroci condizioni dei rifugiati siriani.
Sin da quando era giovane, si sente spinto a difendere l’altro – oppresso. Diventa militante per opporsi alle dittature che assoggettano. La prima è l’autocrazia religiosa che si rileva in tutti i paesi arabi; la seconda, fatta da ciò che lui chiama fascismo militare, gli fa provare qualcosa di nettamente anormale.
Avendo la fortuna di essere a Parigi sin da quando aveva diciassette anni, paragona l’esistenza degli abitanti del suo paese con quella dei parigini o di altri abitanti di paesi liberi. Ha capito da lungo tempo che una società non può progredire che attraverso la propria libertà.
Vive le prime manifestazioni della Tunisia come una rivelazione, un afflato inedito. Si sente talmente sconvolto che ha l’impressione di sperimentare una nuova nascita …
Come potrei non battermi per il mio popolo ? si domanda.
Quel 15 marzo 2011 segna l’inizio della sommossa, agli occhi di Faisal tutto diventa possibile!
Non aveva previsto il disastro, la durata, la sofferenza di un popolo che non chiede che di vivere. Non aveva previsto i bambini torturati, messi in prigione, privati di un’infanzia della quale avrebbero avuto diritto se l’affrancamento avesse potuto essere annullato allo scopo di congiungere al solo tempo della libertà …
Sono passati quattro anni.
Ultimamente si parla molto della Siria, ma forse non abbastanza; bisognerebbe domandare a Faisal che cosa ne pensa !
LA GUERRA
Cammina da talmente tante ore
Il sole, la sabbia gli bruciano la pelle
Sogna un mondo in cui una grande pace
Metterebbe fine a questo terribile flagello
Sulla terra, una pressione sconosciuta
Ha scavato d’un sol colpo un lungo solco
Tutt’intorno, non è stata udita
È già un preludio al perdono?
La sua arma non è più così pesante come prima
È il prolungamento del suo braccio
Lui ha sputato, urlato e persino ucciso
È possibile? Non si sa niente della mischia.
Lei voleva talmente ritrovare sua madre
Sulla strada che poco fa conosceva
Come una via per correre, danzare,
Eppure sapeva che tutto è cambiato …
« Se ritorno, ha scritto ieri,
Se torno in mezzo ai miei pari
Vi prometto che vi terrò le mani
Per la preghiera, per condividere il mio pane … »
Eccola distesa immobile
E il suo sangue ha scavato un lungo solco
Lei ha ben poco conosciuto il mondo ostile
Prima di essere preludio al perdono.
Lui ha frenato ben prima di capire
che si fermava ai piedi di una sorgente inaridita
Nel paese in cui spiava più di un nemico
Lei era la parte ferita e tenera.
Lui si è chinato e l’ha presa tra le braccia
Ragazzina portata da un soldato
Come un trofeo di pace e di speranza
La guerra perdeva : l’amore prendeva l’occasione!
[1] http://syriankids.ca/