Dieu Femmes Théologie

La théologie féministe, qu’est-ce que c’est ?

La théologie, c’est la science de Dieu. La science pour étudier Dieu.

 

Après la résurrection de Jésus, les disciples hommes et femmes qui l’avaient suivi durant presque quatre ans ont tenté de comprendre leur expérience passée. L’intensité de la vie errante qu’ils ont expérimentée avec Jésus, est encore vive pour eux. Le message partagé qu’ils n’en finissent plus de découvrir, les incite à tenter un approfondissement de leur ressenti. La fin de leur aventure d’abord amère par la barbarie de l’exécution imméritée, laisse maintenant une marque profonde puisqu’ils avaient eu personnellement et en groupe, la conscience de sa présence « autrement ». Cela les oblige à une réflexion profonde.

 

Ces personnes se sont regroupées pour réinterpréter le message de Jésus qu’ils considéraient toujours comme leur Maître. D’autres sont venus grandir leurs rangs, attirés par l’annonce remplie d’espoir que les disciples répétaient publiquement.

 

Ensuite des églises-maisons se sont formées. Les premiers chrétiens se réunissaient, formant de petites communautés assez peu homogènes. Les femmes qui géraient déjà la maisonnée, deviennent responsables de ces groupes où l’on prie et rompt le pain, faisant mémoire de Jésus de Nazareth.

 

Ceci est un très court résumé des débuts du christianisme. Je l’explique plus en détail dans mon roman Saffia femme de Smyrne mais dans ce blogue, mon but est d’assurer que dès les origines du christianisme, les femmes sont présentes. Lorsqu’on les exclues ensuite, ce n’est certainement pas la volonté de Jésus de Nazareth qui les a accueillies et traitées en égales.

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Puisque je résume, autant continuer et vous parler de la théologie de la libération. Elle naît dans les années soixante, en Amérique latine, alors que les pauvres sont opprimés par le pouvoir politique et religieux, ces derniers incitant le peuple à accepter leur oppression au nom de leur foi.

 

Cherchant une réponse dans cette même foi, des laïques et des religieux retournent à la Bible et s’appuient sur la traversée du désert (Ex. 12) pour découvrir que le règne de Dieu est compassion. Ils prient.

 

Et voilà, la théologie de la libération enseignant que lorsque la femme ou l’homme vit une situation de mépris ou d’esclavage, Dieu est présent concrètement pour le remettre debout.

 

Dieu rencontre et libère l’être humain en situation d’injustice, d’asservissement ou de persécution. Présent au cœur d’une action portée par l’amour, Dieu relève celui que l’on a fait tomber.

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J’ai étudié Dieu, à partir des textes sacrés, de la tradition, de l’histoire également. L’histoire des hommes et des femmes qui cherchent à donner du sens à leur vie, croient ou ne croient pas, tâtonnent, sont blessés, ont eu de mauvaises expériences de l’enseignement spirituel, ou non.

 

Ma propre vision de la théologie féministe commence par une large ouverture. Cette vaste fenêtre parle de l’inclusion, de l’accueil, de l’amour infini de Dieu(e). Pour moi, la théologie féministe prend non seulement le parti des femmes, mais des pauvres, des exclus, de ceux qui ont toujours ressentis qu’ils n’étaient pas bienvenus, n’étaient pas semblables, n’étaient pas dignes…

 

De génération en génération, l’humanité en marche a eu la malchance d’apprendre ce qui les mettaient au rancart, les rejetaient ou les amoindrissaient souvent au nom de Dieu, avant de connaitre son véritable attachement. Cet amour divin parfait qui est toujours là, toujours présent, hier, demain et maintenant.

 

Parce que je crois en ce Dieu qui nous attend, qui souffre avec nous, pleure avec nous, se réjouit avec nous, je suis persuadée que ma prise de position féministe et inclusive est remplie de sa présence.

 

Et que qui que vous soyez, quoi que vous ayez fait dans la vie, vous êtes aimés de Dieu.

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J’ai beaucoup écrit pour vous expliquer. Les lignes précédentes précisent en partie pourquoi le christianisme me passionne autant.

 

Peut-être l’été vous donne-t-elle un peu plus de temps. Je vous invite donc à m’écrire afin de me donner de courtes réflexions, ou à me faire part de ce que vous aimeriez que j’élabore dans un prochain article. Je donnerai suite à l’automne.

 

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