• Mes remerciements à Monsieur Jean-Claude Sauzet.

Lorsque j’ai regardé ma page Facebook ce matin, j’ai vu deux garçons presqu’entièrement dévêtus, que l’on fouettait. J’ai prié pour eux, pour tous ces enfants qui souffrent, enfants malmenés du Québec, enfants esclaves, enfants utilisés en pornographie, enfants-soldats…

En temps de pandémie et de réclusion, je réhabite ma foi pour la dépoussiérer. Le théologien Michael P. Moore dit que la réclusion que nous vivons présentement devrait nous inciter à fêter Pâques plus tard, lorsque nous reprendrons une vie normale.

Pâques, le passage, la traversée, le franchissement d’un état à l’autre.

Pourquoi Dieu n’empêche-t-il pas ces enfants de souffrir, cette réclusion de finir et ces morts de survenir dans la peur, la désolation, l’affliction? Les voit-il? Pourquoi alors ne fait-il rien?

Devinez-vous sa présence dans ces deux garçons musulmans? Dans cette jeune fille du Québec obligée de vendre son corps? L’apercevez-vous dans ces gens qui souffrent du Covid 19 et dans ceux qui travaillent autour d’eux?

S’il disait encore « J’ai soif » devant nous aujourd’hui, avec les yeux bleus d’un vieillard sourd, les yeux à peine ouverts d’un nouveau-né abandonné dans une ruelle, quelle serait votre réaction?

Si, ô profanation, Dieu entend mais n’a de puissance que dans l’amour, si Dieu n’est qu’Amour et non pas le Dieu-Boss, le Dieu-Super-dieu  que l’on veut imaginer, que devient notre foi?

On en parle demain?