PRESQUE TROIS HEURES / QUASI LE TRE
PRESQUE TROIS HEURES
En cette semaine du Vendredi Saint, je vous présente ce poème que j’ai fait en 1999, au décès de ma mère. Je vous le partage parce que j’ai la conviction que la commémoration de la mort de Jésus de Nazareth et de sa souffrance, évoque toutes les blessures humaines, les épreuves vécues sur notre planète au passé, au futur et au présent.
Cette mort que Jésus accepte et dont la cause se trouve dans sa préférence pour les opprimés et les incompris a encore du sens aujourd’hui pour nous.
Dans sa mort, Jésus prend toutes nos blessures sur lui et les vit avec nous jusqu’à ce que nous entrevoyions la lumière pascale.
Savais-tu que tu ressembles à ma mère
Avant trois heures sur ta croix
Ce souffle que tu as cherché naguère
Parait maintenant s’arrêter sur mes doigts
Qui bercent. Jésus comment donner la vie
Quand cette dernière fuit sur ses lèvres
Quand je sens comme une dernière fièvre…
Maman, en équilibre sur l’infini.
Savais-tu que tu ressembles à ma mère
Avant trois heures sur ta croix
A tous ceux dont le corps crie la misère
Avant de se laisser glisser sous le froid
Jésus quand tu prendras dans la tienne sa main
Pour la guider en un mariage hors du temps
Vers mon père. Avant de la mener en ton sein
Qu’en l’éternité ils soient ensemble mes parents.
Savais-tu que tu ressembles à ma mère
Il est presque trois heures en ma foi
Sous mes pieds s’effrite la terre
Mes bras se tiennent affolés à ta croix.
QUASI LE TRE
In questa settimana del venerdì santo vi presento questa poesia che ho scritto nel 1999, alla morte di mia madre. Ve la faccio conoscere perché sono convinta che la commemorazione della morte di Gesù di Nazareth e della sua sofferenza evoca tutte le ferite umane, le prove vissute sul nostro pianeta nel passato, nel futuro e nel presente.
Questa morte che Gesù accetta e la cui causa si trova nella sua preferenza per gli oppressi e gli incompresi ha ancora senso per noi oggi.
Nella sua morte Gesù prende su di sé, vivendole con noi, tutte le nostre ferite, perché intravvediamo la luce della Pasqua.
Sapevi di somigliare a mia madre
Prima delle tre sulla tua croce
Il fiato che hai cercato poco fa
Sembra ora arrestarsi sulle mie dita
Che cullano. Gesù come dare la vita
Quando quest’ultima sfugge alle sue labbra
Quando io sento come un’ultima febbre …
Mamma, in equilibrio sull’infinito.
Sapevi di somigliare a mia madre
Prima delle tre sulla tua croce
A tutti quelli cui il corpo grida la miseria
Prima di lasciarsi scivolare sotto il freddo
Gesù, quando prenderai nella tua la sua mano
Per guidarla in un matrimonio fuori del tempo
Verso mio padre. Prima di portartela sul petto
Che nell’eternità siano insieme i miei genitori.
Sapevi di somigliare a mia madre
Sono quasi le tre nella mia fede
Sotto i miei piedi si sgretola la terra
Le mie braccia si agrappano sbigottite alla tua croce.