Enfant Humanité Humanité bafouée

PLANÈTE


Un enfant est mort sur ma planète

Sur ma planète malade, il est mort cet enfant.

Le sol a à peine frémi devant le dernier soubresaut

La vie s’est arrêté au plus une seconde.


Un enfant est mort sur mon astre

L’innocence s’est ployée devant le mal.

Vautré dans ses habitudes,

Le monde a très peu réagi.


Bien sûr, tout dépend du pays du bambin

Est-il si riche qu’on ne puisse accepter?

Ou si pauvre, qu’un de plus un de moins

Il faille passer l’éponge d’un oubli bienvenu


Oui, le terreau s’est sali et demeure à sauver

Mais un enfant qui meurt devrait nous indigner

L’innocence, la filiation, ne vont-ils pas d’emblée

Sous son cœur vers le nôtre jusqu’à démesurer


Un avenir à reprendre sous la sphère abimée.

Qu’importe l’astéroïde  quand un tout-petit meurt

C’est l’essence du globe qui soudain nie son cœur!

Quand comme humanité il nous fallait pleurer


Le rendez-vous manqué, l’instant recommencé

De ces bambins qui souffrent et s’effacent en silence…

Mais si la terre est sale, nos mains le sont aussi

De n’être pas tendues pour calmer le supplice


Faut-il sauver notre étoile ou combattre la guerre

Si elle perdure  ainsi à quoi bon la racheter?

Ne fermez pas vos yeux lorsqu’on dit de le faire

Regardez décréer l’amour qui donne  Vie


Vous distinguerez enfin l’ENFANT.

Ayez pitié de lui puisqu’il nous représente :

Sa douleur parle de ce que nous refusons d’aimer

Et son sang sur nos mains nous garde d’avancer.


Un enfant est mort sur ma planète

Sur ma planète malade, il est mort cet enfant.

Le sol a à peine frémi devant le dernier soubresaut

La vie s’est arrêté au plus une seconde.


Un enfant est mort sur mon astre

L’innocence s’est ployée devant le mal.

Vautré dans ses habitudes,

Le monde a très peu réagi.