Monde
Monde a un regard magnifique
Lorsqu’il le porte vers le haut
Il y voit sans cesse une parcelle d’éternité
Il peut être né un matin, qu’importe qu’on ne le sache pas.
Il porte une liberté bien à lui, si lourde qu’il ne la sent guerre et la cherche,
Cherche
Monde a le cœur immense. Parfois il en est inconscient,
Parfois ses vieilles peurs lui reviennent
Le font haïr, envier, s’agresser lui-même et les autres
Ses yeux bleus étudient tout et ses bras enlacent
Une vie qu’il ne comprend pas mais qui toujours le cherche,
Cherche.
Alors les remords le tiennent, la douleur le tord
Et lui donne un aspect horrible, une action terrible
Un intérieur de combats, de guerre
Monde, Monde, tu es fait pour aimer ne l’oublie pas
Garde ton cœur ouvert et ton souffle long, irréel qui cherche
Cherche.
La laideur l’oppresse et finit par l’étouffer
Si fort. Si entièrement. Si terriblement.
Puis, son angoisse le déserte ensuite lentement
De blonds qu’ils étaient, ses cheveux foncent
Deviennent flamboyants, embroussaillés, crépus alors que Monde cherche,
Cherche…
Son identité. Ses yeux bridés sont maintenant obscurs
Il a toutes les génitalités, il est parfaitement universel
Sa complexion gradue de mat clair au marron-foncé
Naturellement. Sa beauté naturelle va au-delà
De sa nature physique. Il est Monde mais inlassablement se cherche,
Cherche…
Il ne sait pas que sa valeur est autre.
Que son âme n’a d’avenir que dans le don
Sa puissance est si grande dans l’amour
Sa profondeur n’a de sens que dans l’amour
Dans le miroir de vie où il voit l’autre et le reconnait et puis le cherche
Cherche.
Pourquoi se combat-il, ne se reconnait-il pas
Dans la psyché que lui renvoie sans cesse son évolution?
Pourquoi ne s’aime-t-il pas Monde,
Monde? Tu es pourtant l’ensemble de l’humanité.
Tu es le tout, créé avec ferveur par l’Autre que tu as évacué de ta vie et que tu cherches
Cherche.