
LA DÉSERTION D’UN AMI/LA DISERZIONE DI UN AMICO
LA DÉSERTION D’UN AMI.
J’avais rêvé de cet ami depuis des lunes. Dès mon enfance, je l’avais imaginé. Lorsque je l’ai rencontré, il était déjà totalement semblable à celui qui vivait dans mes rêves. Il me parlait de mon père, des gens qui l’avaient entouré avant son arrivée dans mon pays.
Je le trouvais beau, bon, quasi parfait et nos deux cœurs allaient dans le même sens. Ils se comprenaient sans que nous ayons à parler, ils avaient le même battement depuis le début de leurs vies : on parlait de diapason.
Cette amitié sincère et vraie ne va jamais sans heurt. Ce sentiment véritable, profond, fait de racines et de douceurs ne plait pas toujours.
Quelqu’un est venu portant une massue. Il a tout démoli. Si facilement.
J’avais rêvé de cet ami depuis des lunes. Il regardait la masse tomber sur nous sans l’en empêcher.
Nous n’avons plus marché du même pas. On nous l’a interdit.
Moi, j’ai couru partout, j’ai tenté de nous protéger, j’ai crié et tempêté…
…tandis que l’amitié s’écroulait pareillement à un long château de carte, ne laissant rien du tout sur le sillage destructeur qui remplaçait l’entente, l’amitié et l’affection.
Lorsque j’ai vu mon ami demeurer debout dans ce ravage dévastateur, j’ai compris qu’il n’avait pas réellement existé mais qu’il était à jamais une image conçue par d’autres, façonnée par les gens passant sur sa route, le modelant à leur volonté.
J’ai regardé la cendre qui tombait du dessin et me tournant vers ma famille, ma maison et ma destinée, je suis allée vers la Vie.
LA DISERZIONE DI UN AMICO
Avevo sognato di questo amico da mesi. Dalla mia infanzia l’avevo immaginato. Quando l’ho incontrato era già totalmente simile a colui che viveva nei miei sogni. Mi parlava di mio padre, della gente che aveva avuto intorno prima del suo arrivo nel mio paese.
Lo trovavo bello, buono, quasi perfetto, e i nostri due cuori andavano nella stessa direzione. Si capivano senza che avessimo bisogno di parlare, avevano lo stesso battito sin dall’inizio della loro vita : si parlava di diapason.
Questa amicizia vera e sincera non procede mai senza scontri. Questo sentimento veridico, profondo, fatto di radici e di dolcezze non piace sempre.
Qualcuno è arrivato portando una mazza. Ha demolito tutto. Così facilmente.
Avevo sognato di questo amico da mesi. Lui guardava la mazza cadere su di noi senza impedirlo.
Non abbiamo più camminato allo stesso passo. Ce lo hanno impedito.
Io, io ho corso dappertutto, ho tentato di proteggerci, ho gridato e tempestato…
… mentre l’amicizia crollava come un lungo castello di carte, non lasciando assolutamente niente sulla scia distruttrice che aveva preso il posto dell’intesa, dell’amicizia e dell’affetto.
Quando ho visto il mio amico restare ritto in questa rovina devastatrice, ho capito che non era esistito veramente ma che era stato da sempre un’immagine concepita da altri, plasmato da gente che passava sulla strada, modellandolo a loro piacere.
Ho guardato la cenere che cadeva dal disegno e girandomi verso la mia famiglia, la mia casa e il mio destino, sono andata verso la Vita.