LA BANNIÈRE
Tiens ta vie, très haut comme une bannière
Quand tes journées si lourdes font trop de poids
Tiens ta vie, elle ressemble à la lumière
Où l’ombre s’étend jusqu’à former… une croix.
Tiens ta vie, les bras levés et l’âme fière,
Que partout, jusqu’aux temps sombres l’on te voit
Tiens ta vie, très haut, comme une bannière
Nous ferons Assemblée, marchant autour de toi.
Il pleut sur notre monde, tu en portes la marque
Sous le vent, les jeux d’ombres grandissent dans tes jours
Mettant en relief un si grand manque d’amour,
Qu’il me vient une angoisse, qui je sais, te démarque
Tu te vois cheminer vers cette finitude
Elle parsème ta route d’obstacles et de tristesse
T’isole et te rappelle sûrement la petitesse
D’un corps déjà brisé, sujet de mille études.
Jésus de Nazareth se savait condamné
À devenir victime, à se laisser broyer
Par une démesure toujours plus actuelle
Aurait-il aujourd’hui une maladie mortelle?
Serait-il lui aussi courbé et le cœur lourd
À se voir condamné un peu plus chaque jour?
Je sais qu’en ce moment ils sont plusieurs millions
À se sentir au bord d’une crucifixion.
Dans leurs yeux, l’avenir n’a plus le même nom
Et la noirceur souvent s’immisce en ennemi
S’il faut parler quand même de libération
Peut-être qu’à plusieurs nous deviendrons unis
L’espérance se nomme courage au combat
Elle est solidité et compassion et foi
Tu ne vois que ta mort, courbé sur ta douleur
Je vois tellement plus ce que donne ton cœur!
Elle répand partout sa source inexplicable
Un mélange d’énergie et de foi et d’ardeur
Je vois ton quotidien immensément capable
De partager à chacun un instant de bonheur.
Tiens ta vie, très haut comme une bannière
Quand tes journées si lourdes sont porte-voix
Tiens ta vie, elle ressemble à la lumière
Elle est espérance malgré son désarroi.
Tiens ta vie, les bras levés et l’âme fière,
La source qui coule sera bourgeon chez toi.
Tiens ta vie, très haut, comme une bannière
L’espoir porte ton nom et témoigne de ta foi.