CETTE DIFFICILE ÉTAPE DE VIE / QUESTA DIFFICILE TAPPA DELLA VITA
CETTE DIFFICILE ÉTAPE DE VIE.
Pensez-vous à la mort parfois ? À différentes étapes de ma vie professionnelle, j’ai eu à y réfléchir. D’abord comme infirmière, lorsque mes patients n’avaient plus d’espérance de vie. Fraichement sortie de l’école de techniques infirmières, j’ai eu à affronter le fait qu’une soignante ne pouvait pas toujours guérir. Qu’il fallait parfois juste être là, tenir la main et accompagner jusqu’à l’endroit où on voulait nous faire aller ; ne pas chercher ces phrases toutes faites qui ne veulent rien dire : tout ira mieux demain, tout ne peut pas toujours mal aller, vous verrez vous en sortirez…
Ces phrases ou ces faux encouragements initient malheureusement une relation artificielle qui trahit le dialogue dès son début. La confiance n’est pas au rendez-vous.
Comme auteure, j’ai souvent traité de sujets délicats ayant trait aux valeurs et au sens de la vie. Je l’ai fait également à titre d’agente de pastorale ou, pendant cinq ans, en qualité d’animatrice radiophonique.
En tant que théologienne, le sujet me revient souvent. Apporté par quelqu’un que l’on rencontre, par une émission de télévision ou de radio, par un livre ou un article de journal… On dit que notre société évite le propos, le camoufle, l’escamote, l’élude. Beaucoup d’entre nous ont une crainte irrationnelle de prononcer le mot, certains ne visitent pas de malades en fin de vie de peur qu’ils soient contagieux.
Les rites sont également esquivés. Notre monde accéléré, nous donne une bonne raison de ne pas nous arrêter.
Finalement la mort est la dernière étape de notre vie. Une étape, une halte, une transition.
Qu’arriverait-il si nous nous immobilisions un peu pour penser à ce voyage dont nous ne connaissons ni le mode de départ, ni l’endroit où il nous mène. Partager les pensées qui nous viendraient, serait revenir sur notre existence, sur ce que l’on a accompli, ce que l’on a tenté d’être, sur nos réussites et nos échecs. Ce serait aller jusqu’à l’intime d’une existence et en extraire le don de soi quel qu’il ait été.
«Voici jusqu’où j’ai aimé. »
L’espace de parole et le désir de partager doit aller jusqu’à cette fin et la dépasser pour que chacun trouve ensuite une nouvelle façon d’entrer en relation avec celui qui part. Faire avec ce dernier des provisions d’amour pour les reprendre « après ».
C’est ce que Jésus de Nazareth a fait durant la fin de sa vie. Il a tenté de laisser son message, de faire et de donner des provisions d’amour. Il savait qu’il n’échapperait pas aux autorités civiles et religieuses de son temps parce qu’il était allé à contrecourant de leurs lois en voulant relever les hommes et les femmes qui étaient exclus, rejetés par la société. Jésus étant du côté des pauvres, des malades, des infirmes, des impurs pour toutes sortes de raisons; Jésus présentant un autre Dieu que celui redoutable et autoritaire qu’érigeaient les puissants; Jésus donc, s’était attiré l’iniquité et il en était conscient.
Il savait qu’il n’échapperait pas à la mort violente que l’on souhaitait pour lui.
La mort dernière étape de la vie terrestre, précédant la Pâques, le passage.
Il reste moins de trois semaines avant cette belle fête de Pâques. Je me donne le plaisir de vous en reparler. À bientôt.
QUESTA DIFFICILE TAPPA DELLA VITA
Pensate qualche volta alla morte? In momenti diversi della mia vita professionale ho dovuto rifletterci. Prima di tutto come infermiera, quando i miei pazienti non avevano più speranza di vita. Appena uscita dalla scuola di tecniche infermiere, ho dovuto affrontare il fatto che chi si prende cura di un malato non poteva sempre guarire. Che bisognava soltanto esserci, tenere la mano e accompagnare sino al punto in cui ci si voleva far andare; non cercare quelle frasi fatte che non vogliono dir niente: domani tutto andrà meglio, non può sempre andar male, vedrà, ne verrà fuori …
Queste frasi o questi falsi incoraggiamenti disgraziatamente iniziano un rapporto artificiale che tradisce il dialogo sin dall’inizio. La fiducia viene a mancare.
Come autrice, ho parlato spesso di argomenti delicati che si riferivano ai valori e al senso della vita. L’ho fatto anche nella mia qualità di agente di pastorale o, durante cinque anni, come animatrice radiofonica.
In quanto teologa, l’argomento mi si presenta spesso. Portato da qualcuno che si incontra, da una trasmissione televisiva o radiofonica, da un libro o da un articolo di giornale … Si dice che la nostra società evita l’argomento, lo mimetizza, lo elude. Molti di noi hanno una paura irrazionale di pronunciare questa parola, alcuni non vanno a visitare ammalati in fin di vita per paura che siano contagiosi.
Allo stesso modo sono evitati i riti. Il nostro mondo accelerato ci dà una buona ragione per non arrestarci.
In fondo la morte è l’ultima tappa della nostra vita. Una tappa, una sosta, un passaggio.
Cosa succederebbe se ci fermassimo un po’ per pensare a questo viaggio di cui non sappiamo né il punto di partenza, né dove ci porta. Far conoscere i pensieri che ci venissero in mente sarebbe ripensare alla propria vita, a ciò che si è fatto, ciò che si è tentato di essere, sui propri successi e sulle sconfitte. Sarebbe andare sino alle profondità di una vita ed estrarne il dono di sé così come è stato.
« Ecco sino a che punto ho amato. »
Lo spazio della parola e il desiderio di condividere devono andare sino a questo punto e oltre perché ciascuno trovi in seguito un nuovo modo di entrare in contatto con chi parte. Fare con quest’ultimo delle scorte d’amore per riprenderle « dopo ».
È ciò che Gesù di Nazaret ha fatto nell’ultimo periodo della sua vita. Ha tentato di lasciare il suo messaggio, di fare e donare scorte d’amore. Sapeva che non sarebbe sfuggito alle autorità civili e religiose del suo tempo perché era andato contro le loro leggi volendo ridare prestigio a uomini e donne che ne erano esclusi, rifiutati dalla società. Gesù era dalla parte dei poveri, degli ammalati, degli infermi, degli impuri di ogni tipo; Gesù presentava un Dio diverso da quello temibile e autoritario che erigevano i potenti; Gesù, dunque, si era attirato la malvagità, e lo sapeva.
Sapeva che non sarebbe sfuggito alla morte violenta che ci si augurava per lui.
La morte, ultima tappa della vita sulla terra, che precede la Pasqua, il passaggio.
Mancano meno di tre settimane prima di questa bella festa di Pasqua. Mi concedo il piacere di riparlarvene. A presto.