Amour In italiano

MA MÈRE/MIA MADRE

Papà e mamma 1987Ma mère

Près de quinze ans après sa mort, ma mère ce matin me fait méditer sur l’amour. Elle était une  femme simple et son bonheur, j’en étais consciente dès mon plus jeune âge, s’inscrivait à l’intérieur  de sa maison, avec ses filles, son mari.

Plus tard, avec ses petits-enfants.

Comme le dit la chanson, ma mère chantait toujours.

Les vieux refrains de son temps ont tapissé ma mémoire de ces naissances du jour où mes sœurs étant à l’école, je demeurais près d’elle et l’entendais fredonner. Belle, belle à maman disaient toujours ses ritournelles.

Elle savait.

Elle savait l’importance de l’amour puisqu’elle en avait manqué au cours de sa jeunesse.

Ma mère n’est jamais allée à l’université mais elle possédait l’intelligence des gens simples. Elle n’a pas fait de grand discours, n’avait aucune idée de ce qu’était le multiculturalisme mais comprenait l’accueil de tous de l’intérieur d’elle-même.

Il y avait toujours une pensée, une place, un peu de sous pour les moins favorisés ; nos amis se sentaient bienvenus, nos cousins attendus.

Elle parlait fort, mais demeurait rêveuse ; elle sortait peu mais ses souvenirs jaillissaient de sa mémoire, devenant presque concrets pour nous. Sa force résidait dans son attachement infini à mon père. Elle ne l’exprimait guère mais sur une photo prise dans leurs dernières années, son auriculaire rejoint discrètement les belles mains paternelles.

Cela résume ma mère, sa capacité sans borne à aimer.

Alors que je la veillais avant de la laisser partir pour toujours, je me suis mise à énumérer ma famille en ajoutant qu’ils pensaient tous à elle. Elle a alors prononcé ses derniers mots, comme un résumé de son existence : et moi, je vous aime tous.

Les paroles clairement exprimées ont précédées son coma final.

J’aime croire qu’elles nous enveloppent encore aux jours de grands vents.

…et à quelques semaines de la Fête des mères, je te rends hommage maman.

 

Mia madrePapà e mamma 1987

Quasi quindici anni dopo la sua morte, mia madre stamattina mi fa meditare sull’amore. Era una donna semplice e la sua felicità, ne ero conscia già da giovanissima, era all’interno della sua casa, con le sue figlie, con suo marito.

Più tardi, con i suoi nipoti.

Come dice la canzone, mia madre cantava sempre.

I vecchi ritornelli dei suoi tempi mi hanno ricoperto il ricordo di quelle nascite del giorno in cui, essendo le mie sorelle a scuola, le restavo vicino e la udivo canticchiare. Belle, belle à maman dicevano sempre i suoi ritornelli.

Lei sapeva.

Lei sapeva l’importanza dell’amore poiché esso le era mancato durante la sua giovinezza.

Mia madre non è mai andata all’università, ma aveva l’intelligenza della gente semplice. Non ha mai fatto grandi discorsi, non aveva alcuna idea di ciò che fosse il multiculturalismo, ma sapeva accogliere tutti dal profondo del cuore.

C’era sempre un’attenzione, un posto, un po’ di soldi per i più bisognosi; i nostri amici sentivano di essere i benvenuti, i nostri cugini attesi.

Lei parlava con forte, ma restava sognatrice; usciva poco ma i suoi ricordi sorgevano dalla sua memoria, diventando quasi concreti per noi. La sua energia risiedeva nel suo profondo attaccamento a mio padre. Lei non lo esprimeva quasi mai, ma in una foto presa nei loro ultimi anni, il suo dito mignolo si avvicina discretamente alle belle mani paterne.

Ciò dice tutto di mia madre, della sua capacità di amare senza limiti.

Mentre la vegliavo prima di lasciare che se ne andasse per sempre, mi sono messa a enumerare i elementi della mia famiglia aggiungendo che tutti pensavano a lei. Lei allora ha pronunciato le sue ultime parole, quasi un riassunto della sua esistenza: e io, io vi amo tutti.

Le parole pronunciate chiaramente hanno preceduto il coma finale.

Mi piace credere che ci avviluppino ancora nei giorni difficili.

… e a qualche settimana dalla Festa delle madri, ti rendo omaggio, mamma.