MARYA ET CHADI / MARYA E CHADI
MARYA ET CHADI
Il est des êtres exceptionnels.
On ne reconnait pas leurs caractéristiques rarissimes lorsqu’on les rencontre dans la rue. Ils se fondent comme nous dans les foules, passant, parfois pressés et parfois ralentis par l’intensité du bagage qu’ils portent.
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A mon avis, Marya et Chadi, vous faites partie de ces géants d’exception.
Depuis que je vous connais, je vous vois vous entêter à donner, persister à expliquer et à faire partager.
Votre bagage, la Syrie. Un rêve se nommant JE VEUX JOUER.
Je vous prends en filature, quelques instants, en me disant que vous représentez l’envers de la haine et de la guerre sévissant dans votre pays. Vous persistez à résister à l’aigreur et à l’aversion et choisissez de vous porter en défenseur des enfants victimes du conflit armé qui persiste et s’aggrave, détruisant votre pays et vous rendant inquiets des vôtres qui sont demeurés là-bas.
Je vous trouve beaux.
Et puis si vrais, incorrigiblement vrais.
Lorsque l’inquiétude, l’appréhension vous ralentissent, vous prenez malgré tout le temps de faire racine, d’être à l’écoute.
Vous avez tous les deux choisi le théâtre et la mise en scène, utilisant les mots, les synonymes, les expressions et la gestuelle pour aller au-delà de ce qui ne se raconte pas du vécu de votre peuple.
Les univers narratifs, poétiques et criants d’authenticité, sont ceux que vous créez, que vous racontez, reprenant votre culture d’origine, implorant, priant, appelant de ne pas y laisser la guerre ravager les vôtres, et de vous soutenir dans votre lutte pour les plus petits.
Je veux jouer (https://www.facebook.com/jeveuxjouer.syrie) est le projet pour lequel vous avez besoin d’aide ; afin d’opposer un espace de jeu comme halte contre la guerre…
La rosée gelée se crispe de froid
Elle ne se figera pas, elle se répand
Certains matins, il givre comme un désarroi
Dans ma prière, je nomme les enfants.
Le givre s’étend au peuple de la terre
Il prend la face de mille et une guerres
Comme pour aider, comme pour donner mon temps
Dans ma prière, je nomme les enfants
Le cœur du monde tremble sous la colère
De l’autre qui va sa vie en hurlant
Je tends la main, devenant solidaire
Dans ma prière, je nomme les enfants
Ils sont souvent victimes innocentes
Du mal d’amour, de la frayeur des gens
Blessés aussi, plus loin que toute attente
Dans ma prière, je nomme les enfants
Je songe à tous ceux-là que la vie blesse
A l’âme triste de ces millions de gens
Que ma pensée leur fasse une caresse
Dans ma prière, je nomme les enfants
Souvent sensible au maintien de mon frère
Dont le front ploie sous l’existence amère
Je sais l’espoir Dieu, en te regardant
Dans ma prière, je nomme les enfants[1]
MARYA E CHADI
Ci sono esseri eccezionali.
Non si riconoscono le loro rarissime caratteristiche quando li si incontra per strada. Si confondono come noi tra la folla, passando, a volte sospinti e a volte fatti rallentare dall’intensità del bagaglio che portano.
Secondo me, Marya e Chadi, voi fate parte di questi giganti d’eccezione.
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Da quando vi conosco, vi vedo intestarditi a dare, perseveranti nello spiegare e nel condividere.
Il vostro bagaglio, la Siria. Un sogno che si chiama JE VEUX JOUER.
Vi seguo, per qualche istante, dicendomi che rappresentate il contrario dell’odio e della guerra che imperversa nel vostro paese. Voi persistete nel resistere all’amarezza e all’avversione e scegliete di farvi difensori dei bambini vittime del conflitto armato che continua e si aggrava, distruggendo il vostro paese e preoccupandovi dei vostri che sono rimasti là.
Vi trovo belli.
E poi così veri, incorregibilmente veri.
Quando la preoccupazione, l’apprensione vi rallentano, malgrado tutto riuscite a mettere radici, a essere in ascolto.
Avete tutti e due scelto il teatro e la messa in scena, utilizzando le parole, i sinonimi, le espressioni e i gesti per andare oltre ciò che non si racconta del vissuto del vostro popolo.
Gli universi narrativi, poetici e pregni di autenticità, sono quelli che create, che raccontate, riprendendo la vostra cultura d’origine, implorando, pregando, implorando di non lasciare che la guerra distrugga i vostri, e per sentirvi appoggiati nella vostra lotta per i più piccoli.
Je veux jouer (https://www.facebook.com/jeveuxjouer.syrie) è il progetto per cui avete bisogno di aiuto ; allo scopo di opporre uno spazio di gioco come sosta contro la guerra.
La rugiada gelata si contrae dal freddo
non si rapprenderà, si espande
certe mattine gela come uno smarrimento
nella preghiera, nomino i bambini
Il gelo si estende ai popoli della terra
prende il volto di mille e una guerra
come per aiutare, come per donare del tempo
nella preghiera, nomino i bambini
Il cuore del mondo trema della collera
dell’altro che passa la vita urlando
tendo la mano, diventando solidale
nella preghiera, nomino i bambini
Loro sono spesso vittime innocenti
del mal d’amore, della paura di gente
anch’essa ferita, al di là di ogni attesa
nella preghiera, nomino i bambini
Penso a tutti quelli che la vita ferisce
all’anima triste di quei milioni di gente
che il mio pensiero li accarezzi
nella preghiera, nomino i bambini
[1] Poésie ritaamabili.com théologienne, JE NOMME LES ENFANTS
https://ritaamabili.wordpress.com/2015/11/19/peut-on-parler-de-paix-possiamo-parlare-di-pace/