Amour Antagonisme Assauts Bagarres Dieu(e) Droits humains Guerre Souffrance

J’AIMERAIS VOUS PARLER D’AMOUR.

À deux semaines de Pâques et en ce début du Ramadan, que tous mes vœux vous accompagnent.


Du plus profond de mon cœur, j’aimerais vous parler d’amour.


Pour l’occasion?

À cause de l’étrange époque dans laquelle nous vivons?

Parce qu’il manque tellement de délicatesse et de patience dans notre collectivité?  Dans le monde?

Parce qu’autour de notre belle sphère, il est socialement acceptable d’occuper un pays et de malmener ses habitants sans que personne n’intervienne?

Parce que sur la planète, dans nos villes, à nos portes on s’entretue, on se massacre et que cela devient la normale des choses?

Parce que sur notre rue, il peut se passer la même chose et qu’il est devenu dangereux de s’impliquer personnellement?


J’aurais beau parler toutes les langues si je n’ai pas l’amour, je ne suis qu’une cymbale retentissante.[1] 


Vous le savez, de par ma formation, je pense beaucoup à Dieu(e). On remplace ce mot? Je pense beaucoup à l’Amour.


Les croyants ne sont que des frères.[2]


Parler d’amour est à la fois facile et compliqué. Cela peut être de faire preuve de maîtrise de soi, de rendre service chaque fois qu’il nous en arrive une occasion, de ne pas être envieux, de ne pas seulement vouloir que les choses tournent à notre avantage, de ne pas perdre son calme pour une raison ou l’autre, de ne pas « s’apercevoir » que l’autre près de moi a une couleur différente, un vécu différent, une façon de parler de marcher, de réfléchir, de croire différents, de ne pas garder de ressentiment pour quelqu’un, de ne pas endurer l’injustice, et de tout faire pour demeurer dans la joie, dans la paix…


Aucun d’entre vous n’est un véritable croyant tant qu’il n’aimera pas pour son frère, sa sœur, ce qu’il aime pour lui-même.[3]


Mon propos est de tenter d’améliorer les relations humaines. Finalement, croyants et non-croyants expérimentent la même chose. Ce n’est pas un euphémisme de dire que le monde va mal mais j’ai la conviction que tous les petits gestes, toutes les pensées et prières positives comptent pour changer le sens de la roue de tous nos quotidiens qui finalement n’en sont qu’un.


J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu; j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. *



* Adaptation de la première lettre de Paul aux gens de Corinthe

[2] Sourate 49, verset 10

[3] Hadith des Jardins des Vertueux, rapporté par l’imam Boukhari



La Bible et le Coran nous l’affirment : le dernier mot de nos réalités devra en être un d’amour mais plus le temps file et plus les conflits prennent de la place. Conflits entre individus, conflits de famille, conflits planétaires. La souffrance humaine part nécessairement d’un antagonisme…


Comment pouvons-nous accepter de voir souffrir un enfant?

Comment pouvons-nous tolérer les nombreuses bagarres, assauts, guerres?

Comment pouvons-nous agréer aux nombreux avions et chars de guerre déchirants les nuages?


Suivez-moi, si vous aimez Dieu. Dieu vous aimera et pardonnera vos péchés. Dieu est plein de pardon et miséricorde[1]


J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. *


Nous avons parfois tendance à sortir de notre cœur, c’est-à-dire à penser au travail, aux tâches ménagères, aux achats que nous devons faire, à la nouvelle émission, au magasinage, aux sorties… Que se passe-t-il dans notre cœur durant ce temps où la vie va trop vite? Que manque-t-il à notre quotidien, à notre bonheur?


L’amour ne passera jamais. *

Arriverais-je à en prendre conscience?

L’amour ne passera jamais

L’important se retrouve dans les mots de cette phrase.

L’amour ne passera jamais.

Si je la laisse résonner en moi, j’aurai gagné.



[1] Sourate 3, verset 31