Ce matin, j’ai donné quelques dollars pour le Relais pour la vie. Comme chaque année, je me suis rappelée mon amie Gaétane…

Sportive, elle aimait marcher et s’entrainer. Logique et vive, elle avait une réflexion à la fois pertinente et stimulante pour ceux qui l’écoutaient. Gaétane était une femme dévouée aux siens qu’elle adorait voir rassemblés autour de la table familiale. Elle se gardait toujours du temps pour ses amis et ses collègues, et nul n’était surpris de connaitre son bénévolat et toutes ses entreprises.

Nous avions étudié et beaucoup rit ensemble. Nous avions partagé sur nos familles respectives et les sujets profonds qui nous ramenaient chaque semaine à apprendre ce qui nous passionnait vraiment. Lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle avait un cancer, j’ai tout de suite été convaincue qu’elle s’en sortirait. Je l’ai accompagnée avec toute l’amitié que je ressentais pour elle, la voyant forte et assurée mais la sachant sensible et inquiète au plus profond d’elle-même.

Un soir inoubliable alors que je la visitais à l’hôpital, elle m’a prise dans ses bras et m’a serrée sur son cœur. Savait-elle que nous ne nous reverrions plus jamais? Je crois que oui.

Cette étreinte m’accompagne encore souvent sept années plus tard…

J’ai connu Karine par un magnifique dimanche midi ensoleillé. J’ai été frappée par sa beauté, son visage sain et décidé, son sourire franc. Elle était enceinte de son deuxième enfant, et sa première fille l’accompagnait : petite copie conforme à sa mère.

Lorsque trois mois plus tard, j’ai appris que plusieurs semaines après son accouchement, on lui avait diagnostiqué un cancer, j’ai été vraiment triste pour elle.

Jeune femme courageuse, Karine ne s’est pas laissé abattre et elle a combattu vaillamment.

À l’instar de Gaétane, le Relais pour la vie a été pour elle un projet encourageant et stimulant. Supportées, ces femmes de cœur ont elles-mêmes dévoilé aux autres une leçon de vie.

Lorsque la maman de Karine m’écrit : Heureusement, Karine a été prise à temps  et tout semble rentrer dans l’ordre tranquillement.

Je devine les nuits blanches, les peurs, les besoins de soutien et de compassion. J’imagine les compagnons, les amis, les collègues et repense aux nombreuses réflexions disant que notre société empire et n’a plus aucun sens de l’humain, aucun altruisme.

Notre monde évolue à grande vitesse et les manques d’amour se multiplient souvent mais il suffit d’une Gaétane pour laisser à sa suite son besoin d’aimer, et les réponses d’amour qu’elle a suscitées pour que notre terre gardent  l’empreinte indélébile de ce qu’elle a été de richesse.

Il suffit d’une Karine grande comme son combat et sa victoire, pour que tous les monstres de la terre ne deviennent que cela : des monstres de paille.

Karine est une lumière comme tous ceux qui travaillent pour la vie.

Chacun sait bien que la clarté peut réussir à chasser les ombres malveillantes, qu’elles soient maladies ou être humain.

Il suffit de les combattre à plusieurs.

Et si nous nous rassemblions contre les dictateurs, les despotes, les violeurs, les criminels, les famines, les guerres, les injustices…

Pourrions-nous élaborer un genre de Relais pour la vie différent?

Il me semble que ce pourrait être un autre nom pour l’amour…

Stamattina ho dato qualche dollaro per il Relais pour la vie. Come ogni anno, mi sono ricordata della mia amica Gaétane …

Sportiva, le piaceva camminare e allenarsi. Logica e vivace, aveva una considerazione  nello stesso tempo pertinente e stimolante per coloro che l’ascoltavano. Gaétane era una donna generosa nei riguardi dei suoi che adorava vedere riuniti intorno alla tavola di famiglia. Aveva sempre tempo per gli amici e i colleghi, e nessuno era sorpreso di apprendere del suo volontariato e di tutte le sue iniziative.

Avevamo studiato e riso molto insieme. Ci eravamo confidate sulle nostre rispettive famiglie e sui gravi temi che ci riportavano ogni settimana a imparare ciò che ci appassionava veramente. Quando mi ha annunciato di avere il cancro, sono subito stata sicura che se la sarebbe cavata. L’ho accompagnata con tutta l’amicizia che sentivo per lei, vedendola forte e sicura di sé, ma sapendola sensibile e preoccupata a livello più profondo.

Una sera indimenticabile, mentre le facevo visita all’ospedale, mi ha preso tra le braccia e stretto al cuore. Sapeva che non ci saremmo più riviste? Penso di sì.

Questo abbraccio mi accompagna spesso ancora sette anni più tardi …

Ho conosciuto Karine una magnifica domenica assolata. Sono stata colpita dalla sua bellezza, dal suo viso sano e deciso, dal suo sorriso franco. Era incinta del suo secondo figlio, e la sua primogenita l’accompagnava : piccola copia conforme della madre.

Quando tre mesi più tardi ho saputo che parecchie settimane dopo il parto le avevano diagnosticato un cancro, mi sono sentita veramente triste per lei.

Giovane donna coraggiosa, Karine non si è lasciata abbattere e ha lottato valorosamente.

Come per Gaétane, il Relais pour la vie è stato per lei un progetto incoraggiante e stimolante. Sostenute, queste donne di cuore hanno loro stesse svelato agli altri una lezione di vita.

Quando la madre di Karine mi scrive: Fortunatamente, Karine è stata presa in tempo e tutto sembra rientrare tranquillamente nell’ordine, indovino le notti bianche, le paure, il bisogno di sostegno e di compassione. Immagino i compagni, gli amici, i colleghi, e ripenso alle numerose riflessioni che dicono che la nostra società peggiora e che non ha più alcun senso di umanità, alcun altruismo.

Il nostro mondo evolve a grande velocità e le insufficienze d’amore si moltiplicano spesso, ma basta una Gaétane per lasciare dietro di sé il suo bisogno d’amare, e le risposte d’amore che ha suscitato, perché la nostra terra serbi una traccia indelebile della ricchezza che lei è stata.

Basta una Karine grande come la sua lotta e la sua vittoria perché tutti i mostri della terra non diventino che questo: dei mostri di paglia.

Karine è una luce come tutti coloro che lavorano per la vita.

Tutti sanno che il chiarore può riuscire a scacciare le ombre malevoli, siano esse malattie o esseri umani.

Basta essere in tanti a combattere.

E se ci riunissimo contro i dittatori, i despoti, i violentatori, i criminali, le carestie, le guerre, le ingiustizie …

Potremmo elaborare un diverso genere di Relais pour la vie ?

Mi sembra che potrebbe essere un altro nome per l’amore …