
UN LIEN SOCIAL
Avant de débuter mon travail ce matin, je me suis mise à lire un article sur la capacité de certains adolescents à se laisser influencer jusqu’à rejoindre des terroristes. Je ne vous parlerai pas de la rubrique très intéressante que vous pouvez lire sur le Huffington Post. Ce que je veux relever cependant est la dernière phrase du blog de monsieur Olivier Bouvet de la Maisonneuve, psychiatre et psychanalyste :
La vraie réponse (…) à toutes les mafias, c’est un lien social refondé
sur la vérité et la fraternité universelle.[1]
Qu’il s’agisse de famille, de groupement, de communauté, le lien social nous identifie comme être humain. Il colore ce que l’on est comme dit l’adage : dis-moi qui tu fréquentes et je te dirai qui tu es!
Si le lien social s’amoindrit, il y a crise dans la relation aux autres ; par exemple, notre monde vit une crise du lien social puisque la qualité et l’intensité de nos attaches humaines ne sont plus toujours aussi solides qu’elles le devraient à cause de plusieurs considérations contemporaines.
Les changements vécus à notre époque comme l’individualisation, la délinquance, les inégalités sociales accrues, mettent en péril les liens sociaux à l’exemple de ce qu’ils étaient jadis. De même, une certaine façon d’utiliser l’Internet devient un moyen d’isolement.
Je ne suis pas philosophe mais bien théologienne et ma réflexion sur ce sujet demeure ouverte sur l’Amour. Il est des maux terribles sur notre planète qui gagneraient à être repensés à la lumière de l’amour ; seulement cet éclairage sur les douleurs et les injustices de notre monde.
Dernièrement, un ami me disait qu’il ne comprenait pas l’engouement excessif de plusieurs pour les humoristes. Je me suis dit que peut-être nous en étions arrivés comme peuple à vouloir rire très fort pour assourdir le bruit de notre propre souffrance, du déchirement que supportent certaines populations, de la blessure des enfants du Québec, du Canada, de Gaza, de la Syrie, de l’Afrique…
Et alors que l’on se casse la tête à chercher des solutions ou à ne pas y penser pour s’empêcher d’avoir mal justement, la seule réponse à la détresse de notre humanité serait peut-être simplement l’Amour.
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous aime.
Jean 15, 12
[1] http://www.huffingtonpost.fr/olivier-bouvet-de-la-maisonneuve/daech-des-jeunes-victimes-du-deni-et-de-la-desinformation_b_6236430.html