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UN LOGIS DE COMPASSION / UNA CASA DI COMPASSIONE

UN LOGIS DE COMPASSION

Dans un article ce matin on demandait : combien valez-vous ?

Pour le savoir, je n’ai pas sorti ma tirelire mais seulement mes plus beaux tuyaux, ceux qui me relient à tous les êtres humains. Ceux qui me mettent en relation.

Je vaux ce que je suis de compassion.

Compassion : souffrir avec,  aimer.PicMonkey Collage3

Chaque jour, les actualités annoncent leur lot de douleur humaine : une jeune fille brûlée vive ; des migrants désespérés; des peuples affamés ; des victimes de violence familiale ; des personnes désespérées devant la perte totale de tous leurs biens incendiés ; des adultes, des enfants, des nouveau-nés  emprisonnés, abusés, torturés, tués.

Il me revient sans cesse ce sentiment qui monte du plus profond de nous-même et nous fait ressentir ce que l’autre endure. Nous pourrions le nommer humanité ; cette perception inexprimable de ce que l’autre vit et qui  provient d’un sentiment proche de l’amour…

On ne peut se dispenser de souffrir mais si on décidait de ne pas le faire seul ? Si on imaginait un endroit humain, un logis à hauteur d’hommes et de femmes où la compassion serait reine ? Un nid bien chaud où l’on saurait pouvoir aller lorsque le tourment nous étreindrait le cœur.

On se retrouverait dans ce lieu unique sachant que là nos voisins seraient pareillement compressés d’affliction. Peut-être que nous serions portés à leur tenir la main en signe de notre présence ou alors nous aurions besoin de nous souvenir de la leur.

Je suis là.

Je ne suis pas seul.

J’ai mal et toi aussi tu as mal. Laisse-moi mettre ma main sur ton bras. Je suis désolée de ce que tu éprouves.

Je te suis solidaire.

Je vaux cette solidarité que je t’offre.

Je vaux ce que je suis de compassion.

C’est drôle, j’ai l’intuition que mon logis en serait altéré.

Oh sobrement, je suis seule à offrir ma compassion.

Vous offrez la vôtre ? Ah nous sommes deux.

Et puis votre voisin et le mien, et puis mon amie et…

Ce sentiment merveilleux d’empathie puisque reconnaissance du  déchirement de l’autre, l’autre moi semblable et différent.

Le distinct qui me renvoie mon image altérée par sa spécificité. Aussi belle. Semblable. Pareille mais qui me réfléchit  le miroir de ce que je suis.

J’ai l’intuition que mon logis en serait altéré.

Qu’il grandirait, s’élargirait, se gonflerait…

S’il allait jusqu’à la paix ?

 

 

UNA CASA DI COMPASSIONE

In un articolo, stamattina, si domanda : quanto valete ?

Per saperlo, non ho tirato fuori il mio salvadanaio ma soltanto i miei più bei tubi che mi collegano a tutti gli esseri umani. Quelli che mi  mettono in relazione.

Valgo quanto vale la mia compassione.

Compassione: soffrire con, amare.PicMonkey Collage3

Ogni giorno i notiziari annunciano la loro parte di dolore umano : una ragazzina bruciata viva ; emigranti disperati ; popoli affamati ; vittime di violenze familiari ; persone disperate per la perdita totale dei loro beni a causa di un incendio ; adulti, bambini, neonati imprigionati, sfruttati, torturati, uccisi.

Mi ritorna senza sosta quel sentimento che sale dal più profondo di noi stessi e che ci fa provare ciò che l’altro sopporta. Potremmo chiamarlo umanità ; quella percezione inesprimibile di ciò che l’altro vive e che proviene da un sentimento vicino all’amore …

Non ci si può impedire di soffrire, ma se si decidesse di non farlo da soli ? Se ci si immaginasse un luogo umano, una casa alla portata di uomini e donne, in cui la compassione sarebbe regina ? Un nido ben caldo dove si saprebbe di poter andare quando la sofferenza ci stringesse il cuore .

Ci si ritroverebbe in quel luogo unico sapendo che là i nostri vicini sarebbero altrettanto oppressi dal dolore. Forse saremmo portati a tener loro la mano come segno della nostra presenza, oppure avremmo bisogno di ricordarci della loro.

Sono qui.

Non sono sola.

Sto male, e anche tu stai male. Lascia che io metta la mano sul tuo braccio. Sono desolata per ciò che provi.

Ti sono solidale.

Valgo questa solidarietà che ti offro.

Valgo ciò che sono di compassione.

È strano, ho l’intuizione che la mia casa ne sarebbe cambiata.

Oh sobriamente, sono sola a offrire la mia compassione.

Voi offrite la vostra ? Ah, siamo in due.

E poi il vostro vicino e il mio, e poi la mia amica e…

Questo meraviglioso sentimento di empatia, riconoscimento dello strazio dell’altro, l’altro me simile e diverso.

Il diverso che mi rimanda la mia immagine alterata dalla sua specificità. Altrettanto bella. Simile. Uguale, ma che mi rimanda il rispecchiamento di ciò che sono.

Ho l’intuizione che la mia casa ne sarebbe alterata.

Che sarebbe più grande, si allargherebbe, si gonfierebbe …

E se andasse sino alla pace?