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GAZA

GAZA

Le 25 octobre 2014 à Gaza, deux enfants palestiniens ont été happés par un automobiliste. L’un d’eux est mort.

LES ENFANTS

Les enfants de ma ville jouent les matins d’été

Ceux-là ne disent rien. Que leur est-il arrivé?

Ils font pourtant partie de la même société

Comment peut-on survivre aux inégalités?

Le ruban adhésif jaune vous garde dans un enclos

La tristesse de vos visages me parle d’abandon.

Qu’avez-vous donc vécu, malheureux compagnons

Qui ait pu vous laisser à ce point en lambeaux?

Les enfants de ma ville sollicitent et réclament

Je les entends crier lorsqu’ils jouent dans ma rue

À regarder ceux-là tous mes souvenirs s’enflamment

Je voulais oublier. Nous avons toujours su.

 

 

Totalement exclus de ce qu’on vit plus loin de vous

Vous faites déjà partie des sans voix, des négligés, des sans-le-sou.

Quel rêve éclaboussé cherches-tu petite fille

Si je tente de t’aimer, il se peut que je vacille…

 

Les enfants de ma ville souffrent plus qu’il n’y parait

Si au moins tu pouvais te retourner juste un peu

Ne le verrais-tu pas lui, de ton œil profond et bleu?

Lorsque l’on est plus seul, on peut rêver la paix.

La bête sur ta poitrine m’incite à y poser la main

Cacher entièrement le monstre à trois couleurs

Sa violence me désarme et tout à coup ta peur

Replace devant moi ce que le monde a d’inhumain

J’aime pourtant n’y plus penser. Nous avons toujours su.

Les enfants de ce monde à l’enfance volée

Je les entends crier même jusque dans ma rue

La bête sur ta poitrine me défend d’oublier

Le ruban adhésif jaune vous garde dans un enclos

La tristesse de vos visages me parle d’abandon.

Qu’avez-vous donc vécu, malheureux compagnons

Qui ait pu vous laisser à ce point inégaux?

GAZA

Il 25 ottobre 2014 a Gaza, due bambini palestinesi sono stati investiti da un automobilista. Uno di loro è morto.

I BAMBINI

I bambini della mia città giocano nei mattini d’estate

Quelli non dicono niente. Cosa gli è capitato?

Eppure fanno parte della stessa società

Come si può sopravvivere alle ineguaglianze?

Il nastro adesivo giallo vi tiene in un recinto

La tristezza del vostro viso mi parla d’ abbandono.

Che cosa avete dunque vissuto, sfortunati compagni

Chi ha potuto lasciarvi fino a questo punto a brandelli?

 

I bambini della mia città chiedono insistentemente ed esigono

Li sento gridare quando giocano nella mia strada

A guardare quelli là i miei ricordi s’infiammano

Volevo dimenticare. Lo abbiamo sempre saputo.

 

Completamente esclusi da ciò che si vive lontano da voi

Fate già parte dei senza voce, dei negletti, dei miserabili.

Che sogno inzaccherato cerchi, bambina

Se tento d’amarti, può darsi che io vacilli …

I bambini della mia città soffrono più di quanto sembri

Se tu potessi girarti soltanto un po’

Non vedresti lui, con i tuoi occhi profondi e blu?

Quando si è più soli, si può sognare la pace.

 

La bestia sul tuo petto m’incita a posarci la mano

A nascondere completamente il mostro a tre colori

La sua violenza mi disarma e improvvisamente la tua paura

rimpiazza davanti a me ciò che il mondo ha d’inumano

Eppure non voglio pensarci più. Lo abbiamo sempre saputo.

I bambini di questo mondo dall’infanzia rubata

Li sento gridare persino nella mia strada

La bestia sul tuo petto mi proibisce di dimenticare

Il nastro adesivo giallo vi tiene in un recinto

La tristezza del vostro viso mi parla d’abbandono.

Che cosa avete dunque vissuto, sfortunati compagni

Chi ha potuto lasciarvi fino a questo punto a brandelli?